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Le Parlement jeunesse du développement durable 2020

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 101 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 03/11/2020
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Depuis 2016 et pour répondre aux objectifs de développement durable fixés par l'ONU, le Parlement jeunesse du développement durable vise à donner l'opportunité à une quarantaine d'étudiants du supérieur de réfléchir ensemble, durant quelques jours, à des recommandations sur des thématiques de développement durable.

    Une cinquième édition a-t-elle eu lieu en 2020 ou est-elle en cours de préparation ?
    Dans l'affirmative, quel en sera le thème et des dispositions spécifiques liées à la crise sanitaire seront-elles prises ?

    Enfin, lors d'une précédente question parlementaire, Madame la Ministre m'avait indiquée qu'une réflexion était en cours afin de voir comment répondre à la volonté d'investissement des jeunes tout en veillant à ce que leurs propositions puissent aboutir à des réalisations concrètes.

    Cette réflexion est-elle aboutie et, dans l'affirmative, qu'en ressort-il ?
  • Réponse du 17/12/2020
    • de TELLIER Céline
    Au vu de la crise sanitaire, l’édition du Parlement jeunesse du développement durable ne pourra se tenir en 2020, car les conditions actuelles ne permettent pas aux jeunes et aux experts de se rencontrer.

    En revanche, mon administration réfléchit actuellement à l’organisation d’une nouvelle formule de ce Parlement jeunesse. Celle-ci se baserait sur des échanges entre le Nord et le Sud afin de réfléchir à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et d’analyser leurs impacts au-delà de nos frontières (l’effet papillon). La crise actuelle nous rappelle combien il est important de comprendre nos interrelations au niveau mondial. Je souhaite donc mieux sensibiliser les jeunes à cette interdépendance afin que leurs choix actuels et futurs aient un impact positif tant au Nord qu’au Sud.

    Ainsi, une dynamique participative serait menée en milieu scolaire, impliquant des écoles secondaires wallonnes et des écoles issues des pays francophones avec lesquels la Wallonie a des échanges privilégiés parmi les 11 pays prioritaires actuels de la coopération au développement de la Wallonie.

    Dans toutes ces classes, un processus parallèle de dialogue, de consultation et d’expression des attentes des jeunes serait initié autour de l’effet papillon en lien avec l’atteinte des Objectifs de développement durable. Ce projet s’étendrait sur une durée de deux quadrimestres (septembre 2021-avril 2022), l’idée étant d’aboutir à la formulation de propositions et de recommandations vis-à-vis des représentants politiques dans les pays respectifs.

    Plusieurs objectifs seraient ainsi poursuivis :
    - prise de connaissance des ODD par 6*2 classes de +/- 25 enfants (300 jeunes) ;
    - analyse par ces jeunes, leurs enseignants, les pouvoirs organisateurs de leurs établissements scolaires des cibles visées par les ODD ;
    - examen dans le cadre des cursus scolaires des efforts de leur pays, région, localité d’appartenance en matière d’ODD ;
    - analyse de l’effet papillon : analyse des impacts positifs des efforts menés en Wallonie en matière de production et de consommation (alimentation, textile, technologie, ameublement) sur les conditions de vie (biodiversité, état des forêts, eau …) des personnes et en particulier, celles de jeunes vivant ailleurs, dans d’autres réalités ;
    - dialogue interculturel et apprentissage des réalités de jeunes vivant dans des environnements très différents à travers le monde ;
    - exercice de formulation de propositions à soumettre aux élus, dans les environnements respectifs des jeunes, en vue de favoriser l’atteinte des ODD.

    Par ailleurs, comme nous parlons des jeunes, j’entends également susciter un dialogue intergénérationnel sur la crise de la Covid-19 en Wallonie et les leçons pour l’avenir et pour la gestion de futures crises systémiques.

    En effet, cette crise a montré les tensions qui peuvent exister entre les jeunes et les personnes plus âgées. Il s’agirait donc de sonder ces générations de manière interactive (<18 ans et > 65 ans) sur les leçons de la crise de la Covid-19 et de dégager dans un dialogue intergénérationnel les enseignements pour :
    1) La gestion en Wallonie de crises systémiques liées au dépassement des limites planétaires (environnement, nature, biodiversité, climat) ;
    2) La préservation de la solidarité et de la cohésion sociale, y compris en matière environnementale (inégalités dans l’exposition aux risques climatiques, aux nuisances environnementales …).