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La survie des commerces non alimentaires

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 118 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 13/11/2020
    • de HARDY Maxime
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    En octobre dernier, l'Union des classes moyennes a sondé plus de 1 500 chefs d'entreprise de Wallonie et de Bruxelles. De cette enquête, il ressort que plus de la moitié des sondés (56,2 %) ont une activité en recul par rapport à l'année dernière. Presque un sur trois (31,2 %) prévoit une diminution des effectifs.

    Monsieur le Ministre sait-il déjà mesurer les effets retour des mesures qui ont été prises pour aider les entreprises wallonnes ?

    Les mesures existantes vont-elles être renouvelées ou étendues en 2021 ?

    Alors que se profilent les fêtes de fin d'année et la période des soldes, deux moments importants pour les commerces dans nos villes, les dégâts provoqués par le « lockdown » du printemps ne sont pas réparés, tant s'en faut. Le 19 octobre encore, dans un nouveau communiqué de presse, l'UCM affirmait que financièrement, près d'un commerçant sur deux atteint la limite. La possibilité de vente en ligne et de « take away » permettra sans doute, pour certains, d'amortir le choc, mais cela ne sera certainement pas suffisant. Soit les magasins revivent, soit les faillites et cessations vont exploser dès le début de 2021.

    Si je prends les commerces non alimentaires, pour une Ville comme Charleroi, cela représenterait environ 850 commerces sur près de 1 700 qui risqueraient la faillite ou la cessation d'activités, avec toutes les conséquences directes et indirectes que cela pourrait avoir en termes d'emplois, d'aménités urbaines, et cetera.

    De nouvelles mesures sont-elles à l'étude pour aider les commerces non alimentaires ?

    Quelle sera l'attitude du Gouvernement wallon lors des prochains CODECO quant à l'organisation des fêtes de fin d'année et de la période des soldes du mois de janvier ?
  • Réponse du 08/12/2020 | Annexe [PDF]
    • de BORSUS Willy
    Afin d’amoindrir l’impact économique direct pour les indépendants et entreprises touchés en première ligne, le Gouvernement de Wallonie a décidé d’octroyer à ces secteurs une indemnité allant de 2 250 euros à 6 750 euros. Environ 60 500 assujettis pourraient être éligibles à cette indemnité, pour laquelle le Gouvernement mobilise 202 millions d’euros.

    Les montants d’intervention seront répartis comme suit : voir tableau en annexe.

    L’indemnité représente 75 % du montant attribué aux indépendants/entreprises relevant de l’HORECA, dans la mesure où les commerces dits « moins essentiels » ont pu rester ouverts 15 jours de plus. Notons que cette indemnité forfaitaire pourra être cumulée, pour les secteurs éligibles, avec la mesure basée sur la perte du chiffre d’affaires (mesure appelée « vague 4 »).

    En ce qui concerne cette indemnité « vague 4 », le Gouvernement a également décidé d’ouvrir la possibilité de faire valoir subsidiairement le 4e trimestre pour le calcul de la perte du chiffre d’affaires au lieu du 3e pour les situations où le 3e trimestre ne permet pas une éligibilité (en raison de la saisonnalité d’une activité par exemple).

    Par ailleurs, nous travaillons également à l’examen de la question des coûts fixes des indépendants et entreprises, avec le concours de nos outils économiques et financiers.

    Pour ce qui concerne l’attitude au sein des prochains Comités de concertation, le Gouvernement wallon se positionnera en fonction de l’évaluation précise de l’évolution de la crise sanitaire que nous indiquons.

    Je prends cependant bonne note de la proposition faite par les Ministres fédéraux de l’Économie et des Classes moyennes quant au report des soldes au 4 janvier. Cette mesure semble recueillir l’assentiment des fédérations de commerçants concernées tout en permettant un de prévenir la formation de foules, qui, comme nous le savons, tendent à favoriser la propagation de la pandémie.