Le soutien wallon au déploiement de l'école numérique dans le cadre de l'enseignement à distance
- Session : 2020-2021
- Année : 2020
- N° : 121 (2020-2021) 1
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Question écrite du 13/11/2020
- de NIKOLIC Diana
- à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
Selon l'enquête de l'OCDE, un tiers seulement des directeurs d'écoles de la FWB disposent des compétences techniques et pédagogiques nécessaires pour intégrer les outils numériques dans leurs enseignements (contre 64,6 % en moyenne dans le reste de l'OCDE).
C'est notamment l'objectif majeur du programme « École numérique de Digital Wallonia » qui a déjà permis d'équiper plus de 2 400 équipes pédagogiques, ce qui représente un investissement 34 millions d'euros et plus de 48 000 équipements numériques fournis aux écoles.
On sait que, tant du côté de la FWB que de la Région wallonne, de nombreux moyens ont été dégagés en urgence suite à la crise sanitaire pour l'équipement numérique des écoles : 5 millions supplémentaires ont été ajoutés au plan initial de 20 millions d'euros avec pour objectif d'équiper rapidement les écoles de 25 000 ordinateurs. La Wallonie vient en renfort de ce plan, avec une enveloppe supplémentaire de près de 2 500 000 euros pour les écoles wallonnes, mais peut-être pourrait-on aller encore plus loin.
Au niveau technique, la Wallonie permet-elle le recours aux conseillers (CEN) et/ou assistants à la maintenance informatique (AMI), dédiés au projet École numérique, pour des besoins d'assistance actuels avec l'hybridation accrue dans les écoles situées sur le territoire de la Région wallonne ?
Beaucoup d'écoles ont fait appel aux dons et se retrouvent parfois avec des machines pour lesquelles elles ne disposent toutefois pas des compétences techniques pour les reconditionner. Peut-on envisager d'élargir les missions des AMI à ce type de support technique ?
S'agit-il de demandes de la FWB ou de points actuellement discutés dans le cadre des concertations avec la FWB sur ce sujet ?
Réponse du 03/12/2020
- de BORSUS Willy
Depuis le début des plans d’équipement en 1998, des agents du Service public de Wallonie assurent directement dans les écoles et indirectement au travers d’un « helpdesk », de nombreuses tâches de maintenance et d’aide auprès des enseignants.
Cette cellule, hébergée au sein de mon Administration, compte actuellement 8 conseillers « Ecole Numérique » et 12 assistants à la maintenance informatique qui interviennent dans les écoles dans le cadre des projets Ecole Numérique. Ils sont ainsi régulièrement amenés à accompagner les enseignants leur appropriation technique des dispositifs numériques que la Région wallonne met à leur disposition. Cette année, ce sont 679 lauréats (contre 500 l’an passé) ont bénéficié de ce matériel pour la mise en œuvre de leurs projets pédagogiques liés au numérique pour un budget total de 9 000 000 euros.
Dans la limite de leur disponibilité, ces agents ont également apporté leur soutien dans la mise en place de l’hybridation des apprentissages. Cependant cette aide, ne peut être systématique vu le nombre d’implantations scolaires sur le territoire wallon, et doit, par souci d’efficacité et d’équité, se limiter au matériel se trouvant dans les classes liées aux projets régionaux.
L’honorable membre le sait, la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de mettre en œuvre un plan d’équipement d’ordinateurs portables pour les enseignants et les élèves du secondaire, et de nombreuses manipulations techniques sont à prévoir pour que l’ensemble fonctionne. Le besoin de disposer dans l’établissement de personnel ayant les compétences informatiques adéquates devient donc incontournable. L’Agence du Numérique l’avait déjà relevé dans son dernier baromètre « Ecole et Numérique », mais aussi Agoria dans ses recommandations formulées il y a quelques jours pour accélérer la digitalisation de nos écoles.
La question du reconditionnement de matériel peut être intéressante, mais compte tenu de la rapide évolution des besoins et des technologies, elle ne peut malheureusement concerner qu’un certain nombre de cas d’usage. Ce procédé, bien que vertueux, entraîne également un important travail de configuration qui ne peut être absorbé par la cellule régionale seule.