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L'emploi des personnes d'origine étrangère

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 57 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 13/11/2020
    • de HARDY Maxime
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    La Banque nationale de Belgique vient de publier une nouvelle étude sur l'impact économique de la migration sur l'économie belge. Une nouvelle fois, ce rapport montre que « l'immigration rapporte plus qu'elle ne coûte ». Ce constat prolonge celui qui avait déjà été émis par la même Banque nationale dans une étude en 2012.

    En particulier, l'étude pointe une nouvelle fois la problématique du taux d'emplois des personnes étrangères.

    En décembre 2019, le forum annuel de l'OCDE à Anvers a spécifiquement abordé la question de l'intégration professionnelle des personnes étrangères avec des partages d'expériences et de bonnes pratiques.

    Madame la Ministre a-t-elle pu prendre connaissance des conclusions de ce forum et des bonnes pratiques qui y ont été échangées ?

    Nous le savons, les freins principaux pour l'intégration professionnelle des personnes étrangères résident dans la méconnaissance d'une des langues nationales, la reconnaissance et la valorisation des titres et des compétences acquis ou encore la méconnaissance du marché du travail wallon.

    Au plus fort de la crise de l'asile en 2015, la Ministre de l'Emploi et de la Formation de l'époque avait dégagé des moyens conséquents pour favoriser l'intégration socioprofessionnelle des personnes étrangères ou d'origine étrangère.

    Ces moyens ont-ils été pérennisés ? De nouvelles mesures ont-elles été prises pour pallier les freins identifiés à l'intégration des personnes étrangères ?
  • Réponse du 30/11/2021
    • de MORREALE Christie
    Le budget octroyé à l’époque au FOREm était de 5 315 000 euros lors de l’ajustement dont, 2 250 000 euros pour les opérateurs externes et 300 000 euros pour le Setis et l'IWEPS.

    Le FOREm bénéficie actuellement d’un budget pour les ressources humaines et pour l’appel à projets destiné aux demandeurs d’emploi d’origine extra-européenne. Celui-ci prend fin cette année.

    À partir de 2022, les projets proposés pour le public d’origine étrangère feront partie intégrante du nouvel appel à projets du FOREm « Appui aux parcours vers l’emploi ».

    Dans le cadre du plan de relance, deux projets comprennent des actions visant à renforcer les compétences des personnes d’origine étrangères et à favoriser leur insertion dans l’emploi.

    Les objectifs poursuivis sont les suivants : fluidifier le parcours des personnes d'origine extra-UE, capter les compétences et identifier les besoins dès l’inscription, résorber l’écart entre les compétences portées et les besoins du marché, certifier les compétences, impliquer les entreprises dans le processus de valorisation des compétences.

    Le parcours d’intégration est un processus d’émancipation des personnes primo-arrivantes en territoire francophone. Depuis mai 2016, il est devenu obligatoire et a une durée maximum de 18 mois à dater de la demande du titre de séjour. En octobre 2018, le Parlement wallon a approuvé le renforcement de ce parcours via le décret relatif à l’intégration des personnes étrangères. Affectant annuellement 8 millions d’euros supplémentaires dans le dispositif, soit près de 23 millions au total.
    Ce parcours est composé comme suit :
    - réception et accueil des primo-arrivants envoyés par les communes.
    - collecte des informations et des documents officiels (coordonnées, accusé de réception, etc.)
    - analyse du besoin d’interprètes et planification des rendez-vous et des séances collectives.
    - organisation du module accueil composé de :
    * un bilan social individuel qui permet un premier accompagnement en fonction des besoins exprimés (logement, santé, emploi, famille, loisirs…) ;
    * un test de positionnement en français ;
    * une information sur les droits et devoirs de toute personne résidant en Belgique ;

    Il s’agit de :
    - orienter vers une formation en langue française (si nécessaire) de minimum 400 heures, dispensée par des opérateurs reconnus par la Région wallonne ;
    - orienter vers une formation en citoyenneté de minimum 60 heures dispensée par des opérateurs reconnus par la Région wallonne ;
    - orienter vers un dispositif d’insertion socioprofessionnelle (si nécessaire) de minimum 4 heures dispensées par le FOREm ou les Centres régionaux d’intégration ;
    - organiser des évaluations semestrielles qui permettront d’adapter, avec le primo-arrivant, la convention d’accueil.
    - recueillir les attestations de participation délivrées par les différents opérateurs.
    - octroyer une attestation de fréquentation du parcours d’intégration au terme de la convention.