La gestion dynamique de la vitesse sur les autoroutes wallonnes
Session : 2024-2025
Année : 2024
N° : 27 (2024-2025) 1
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Question écrite du 18/09/2024
de LEPINE Jean-Pierre
à DESQUESNES François, Ministre du Territoire, des Infrastructures, de la Mobilité et des Pouvoirs locaux
Très récemment, on nous informait que, comme c'est le cas dans de nombreux pays européens, la Wallonie voulait adopter une politique de gestion de la vitesse et favoriser « l'installation de dispositifs de limitation de vitesse dynamique adaptés aux conditions climatiques, moments et circonstances de circulation ».
Ailleurs, ces derniers ont un impact positif en matière de sécurité routière et sur la fluidité du trafic : - la vitesse maximale est fixée à 130 km/h ; - des exceptions la font redescendre à 110 km/h ou même moins par temps de pluie ou de neige ou en fonction des moments de la journée ; - elle peut augmenter aussi sur des tronçons routiers accueillants trois voies dans chaque sens.
Actuellement, la pose de radars est la solution apportée pour modérer les vitesses sur nos routes en Wallonie. Toutefois, pour obtenir l'adhésion des conducteurs et faire en sorte qu'ils respectent la vitesse maximale autorisée, la signalisation doit être adaptée à la réalité et notamment prendre en compte un ensemble de paramètres, comme la visibilité ainsi que la lisibilité de l'aménagement, son intégration au site traversé ou la durabilité de la solution envisagée.
Madame la Ministre De Bue, en charge de la Sécurité routière sous le précédent Gouvernement, avait obtenu un budget, provenant du Plan de relance, pour des projets pilotes de gestion dynamique de la vitesse développés par la Société wallonne de financement complémentaire des infrastructures (SOFICO).
Où en sont les projets pilotes à ce jour ? De premiers résultats sont-ils disponibles ? Que révèlent-ils ?
Monsieur le Ministre peut-il me livrer son analyse quant à l'adoption d'une gestion dynamique de la vitesse sur nos autoroutes et de ses implications en matière de sécurité routière ?
Il ressort, ainsi, de la Déclaration de politique régionale (DPR) que la vitesse sera adaptée en fonction des circonstances. De quelles circonstances est-il question ?
Comment l'adhésion des usagers des autoroutes sera-t-elle suscitée ?
Réponse du 30/09/2024
de DESQUESNES François
Des limitations de vitesse adaptées aux réalités comme le contexte routier ainsi que les conditions météo et de circulation, les rendent plus crédibles aux yeux des usagers et sont généralement mieux respectées. Agir sur la vitesse, de manière dynamique, est donc un moyen d’obtenir un meilleur respect de la limitation de vitesse, de fluidifier le trafic et de sécuriser une route.
En ce qui concerne la gestion des chantiers, il y a lieu, pour chacun d’eux, de mener une réflexion particulière sur le signalement des déviations potentielles, le nombre de bandes de circulation conservées à hauteur de la zone d’intervention et les limites de vitesse adaptées.
En ce qui concerne la mise en place progressive d’une gestion dynamique de vitesse en Wallonie, elle se poursuit.
Outre le projet relatif au tunnel de Cointe, plusieurs projets pilotes sont en préparation. Ils sont effectivement repris dans le projet 94 du Plan de relance pour la Wallonie.
Il s’agit tout d’abord d’un projet de gestion dynamique de vitesse et d’avertissement lié à la circulation des véhicules lents, tels que les tracteurs, sur la N25.
Un deuxième projet concerne la mise en place de la vitesse dynamique dans les chantiers. Celui-ci a pour finalité une adaptation dynamique des vitesses en fonction de facteurs comme la densité du trafic, la présence d'ouvriers sur le chantier, la dangerosité de la phase de travail ou encore les conditions météorologiques.
Un troisième projet pilote est, quant à lui, en cours d’étude et porte sur la gestion dynamique de vitesse sur l’autoroute A3 à Liège.
Aucun des trois projets n’est déjà installé. Il n’y a donc pas encore de résultat.
Ce n’est que sur la base des résultats et de leur analyse que je pourrai définir une stratégie relative à la gestion dynamique des vitesses ainsi que la politique à mettre en œuvre pour y faire adhérer les usagers.