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La création ciblée d'arrêts supplémentaires sur les lignes TEC express

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 89 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 01/10/2021
    • de HAZEE Stéphane
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Dès le début de la législature, Monsieur le Ministre a affiché sa volonté de développer un véritable réseau de transport structurant de lignes express. C'est chose faite depuis le 1er octobre 2020, avec le lancement officiel du réseau TEC express.

    Composé initialement de 16 lignes, le réseau compte 9 nouvelles lignes depuis le 1er septembre dernier.

    Il s'agit à présent de faire connaître ces lignes. Il s'agit aussi de continuer à optimaliser autant que possible leur fonctionnement.

    À cet égard, je souhaiterais l’interroger sur l'opportunité de créer l'un ou l'autre arrêt complémentaire sur certaines lignes.

    Soyons clairs : il va de soi que ces lignes ont une vocation à relier rapidement les arrêts qu'elles desservent. Par contre, il apparaît que certaines localités traversées par certaines lignes pourraient utilement être desservies, lorsqu'elles représentent un potentiel de clientèle et qu'elles sont éloignées des arrêts existants avec un impact nul sur le tracé et avec un impact marginal sur le temps de trajet.

    Ainsi à titre d'exemple, sur la ligne E84 Namur-Waremme, il n'y a pas d'arrêt entre Bouge et Franc-Waret, quasi 10 km plus loin, alors que les villages de Bonnine (à 4 km) et/ou Gelbressée (à 7 km) mériteraient probablement un stop.

    Autre exemple, sur la ligne Namur-Marche-Bastogne, il n'y a pas d'arrêt entre Jambes et Sinsin, soit plus de 35 km sans arrêt.

    Après un an de service, nous disposons probablement du recul nécessaire pour envisager une réflexion relative aux arrêts.

    Quelle est son analyse de la situation ?

    Quels sont les critères qui ont été retenus pour déterminer les arrêts ?

    Monsieur le Ministre est-il prêt à créer certains arrêts supplémentaires, de façon ciblée ?

    Enfin, des impulsions sont-elles prévues pour faire connaître ces nouvelles lignes ? Lesquelles ?
  • Réponse du 09/11/2021
    • de HENRY Philippe
    Depuis avril 2019, l’offre de bus Express a été fortement développée.

    L’offre étant souhaitée la plus structurante possible, le respect du principe d’un arrêt par commune et par point d’intérêt majeur (tel qu’un zoning d’activité) a été privilégié, afin de maximiser la vitesse commerciale du bus et de proposer une solution attractive et concurrentielle à la voiture.

    Le positionnement des arrêts actuels a été arrêté essentiellement par l’AOT sur base de critères tels que la centralité, les pôles ou encore les zonings.
    Selon les cas, l’Opérateur de Transport de Wallonie a ajouté, durant ses études opérationnelles, l’un ou l’autre arrêt sur l’itinéraire au regard de son expérience de terrain. En effet, il existe en Wallonie des communes de typologies très différentes.

    La règle de base de « 1 arrêt par commune » est donc une base de départ tout à fait pertinente, mais il me semble clair qu’elle ne doit pas être appliquée de manière stricte : certaines situations locales font qu’il est tout à fait pertinent – et même nécessaire - de déroger à cette règle. Pour sa part, l’OTW est également demandeur de tels assouplissements.
    Bien entendu, il s’agit dans le même temps d’éviter que les lignes Express ne s’arrêtent trop souvent, et perdent ainsi leur attractivité.
    L’administration, l’OTW et moi-même sommes donc bien conscients qu’une certaine agilité est nécessaire afin d’améliorer les solutions mises en œuvre.

    Un processus d’évaluation et d’adaptation de l’offre Express est, dans cette optique, mis en place. Celui-ci va débuter par deux lignes.
    Concrètement, un atelier sur l'offre de la ligne Express E84 (Waremme-Hannut-Namur) est fixé cette semaine. Celui-ci regroupe des représentants des forces-vives concernées : l’OTW, les communes, la SNCB, le SPW, des GAL, le BEP, l’Université de Namur, le CHR de Namur, et des représentants d’usagers.
    La localisation des arrêts, entre autres, pourra ainsi être questionnée.

    Je me permets de souligner que, de manière générale dans le secteur des transports publics, il est admis qu’une nouvelle offre a besoin d’un an à trois ans (dépendant du type de ligne) pour atteindre sa vitesse de croisière. Malheureusement, ces mois Covid, ne sont pas propices à pouvoir faire des constats représentatifs de la réalité.

    Concernant le sujet de la communication, une nouvelle campagne spécifique a eu lieu au mois de septembre concernant les lignes express : réseaux sociaux, média, tarifs préférentiels, etc. Cette campagne s’est déployée tant au niveau régional que local, avec notamment des toutes-boîtes géolocalisés destinés aux habitants proches des lignes Express.

    Pour conclure, l’offre Express compte maintenant pas moins de 25 lignes, dont 9 ont été inaugurées ce 1er septembre 2021. Il s’agit d’une avancée majeure, structurante pour la Wallonie. Et je compte bien tout mettre en œuvre pour que cette réussite s’ancre durablement.