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Le monitoring environnemental des aéroports wallons

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 299 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 16/01/2023
    • de CLERSY Christophe
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    La Déclaration de politique générale prévoyait qu'« afin de guider sa politique de qualité de l'environnement, le Gouvernement fera réaliser une étude de la situation environnementale en intégrant notamment des prélèvements de sol, d'eau de surface et des fruits et légumes aux alentours des aéroports de Liège et Charleroi. Il mettra en place un monitoring régulier en la matière. Le Gouvernement réalisera également une étude au niveau de la qualité de l'air aux alentours des aéroports. Cette étude intégrera l'ensemble des résidus présents dans les gaz de combustion du kérosène des avions. »

    Il y a plusieurs mois, j'ai eu l'occasion d'interpeller l’homologue de Madame la Ministre en charge des infrastructures aéroportuaires sur la question. Ce dernier m'indiquait que sur base des résultats d'une première étude menée autour de BSCA sur cette question, son cabinet analyserait l'opportunité de mettre en place un dispositif permanent de mesure de la qualité de l'air autour des deux aéroports régionaux.

    La SOWAER a en effet chargé l'Institut scientifique de service public (ISSeP) d'effectuer ces mesures qui ont débuté en juillet 2019. La SOWAER a par ailleurs formulé la proposition de compléter ces mesures sur le modèle mis en place à l'aéroport de Charleroi.

    Quelles actions ont été entreprises au-delà des études ponctuelles menées par l'ISSeP afin de mettre en oeuvre ce point du programme du Gouvernement ?

    Quels moyens Madame la Ministre a-t-elle mis en oeuvre afin de concrétiser cet objectif de la DPR ?
  • Réponse du 16/02/2023
    • de TELLIER Céline
    Le Gouvernement Wallon vient d’octroyer à l’ISSeP une subvention pour la réalisation de l’étude (Aéro-Sols) portant sur l’évaluation des impacts des retombées atmosphériques liées aux activités d’exploitation des aéroports de Charleroi et Bierset.

    Dans le cadre de l’étude Aéro-sols, il est prévu de développer et de tester un réseau de surveillance combinant des dispositifs classiques de collecte des retombées atmosphériques couplés à des stations de biosurveillance autour des deux aéroports régionaux wallons. Ils seront constitués chacun de sept stations : quatre seront localisées dans l’axe des aéroports (deux à l’amont et deux à l’aval) à des distances à déterminer ; deux stations seront disposées dans les directions perpendiculaires à l’axe des aéroports ; et une station sera positionnée en dehors de la zone d’impact de l’aéroport et servira de référence de fond.

    Chacune des stations comprendra des dispositifs de récolte des échantillons pour les analyses de retombées ainsi qu’un dispositif de bio-surveillance active par les graminées (ray‐grass d’Italie), exploité conformément à la norme NF X 43‐901. Son principe de fonctionnement est le suivant. Les végétaux sont cultivés dans des conditions définies avant d’être exposés sur le site d’étude. Elles témoignent alors des événements de pollution qui ont pu avoir lieu durant la phase d’exposition sur le site surveillé et donc de l’impact potentiel des seules retombées atmosphériques sur l’exposition des populations lors de l’ingestion de légumes de potagers ou de produits de culture. Au terme de la phase d’exposition, c’est la biomasse produite qui est prélevée, pesée et analysée. Un témoin serre correspondant à un échantillon non exposé sur le site est aussi analysé. Cet échantillon permet de vérifier l’absence de contamination des plants exposés sur le site lors de leur phase de culture.

    Les polluants analysés seront les métaux (Cd, Cr, Cu, Mn, Ni, Pb, Z), les HAPs, et les retombées d’hydrocarbures.

    Pour mettre en œuvre le réseau, il est proposé de collaborer avec les riverains pour d’une part, prendre en compte l’historique des événements de pollution dans la sélection de la localisation des stations de mesure et d’autre part, pour accueillir/gérer certains points de mesure. Le projet intègre donc également un volet Science participative. Il prévoit d’associer les riverains volontaires à toutes les étapes méthodologiques, et donc de les y former (soin apporté aux graminées, collecte des échantillons et conditionnement pour les envois au laboratoire, analyse des résultats).

    L’ensemble des riverains et des parties prenantes seront également informés lors de réunions publiques ou par d’autres canaux de communications et notamment via la structuration locale existante en comité ou association de quartier.