/

Réhabilitation de l'ancienne décharge dite "La Crayère des fonds de Morveau"

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 173 (2009-2010) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 10/12/2009
    • de DEVIN Laurent
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Depuis 2007, je suis déjà intervenu plusieurs fois au sein de cette commission à propos de l’ancienne décharge de déchets ménagers dite « Crayère des fonds de Morvau » située sur la commune de Binche, plus précisément à Péronnes-lez-Binche. Ces interventions faisaient suite à l’explosion d’une station service.

    La Spaque s’est saisie du dossier. Des analyses ont eu lieu pendant plusieurs mois et encore aujourd’hui. Les études montrent une profondeur des déchets de 35 à 40 mètres et d’une contenance d’un million de tonnes. Le site compte une superficie de 120.000 m2.

    Les investigations avaient deux objectifs :

    - Déterminer le niveau de dangerosité pour le voisinage : le gaz produit par la fermentation anaérobie des matières organiques contenues dans les déchets c’est-à-dire le biogaz est-il un danger pour le voisinage ?

    Bien qu’une quantité non négligeable de biogaz ait été extraite (50.000 m3 entre avril et début juin 2008), les analyses ne montrent pas l’existence d’une migration latérale vers les habitations.

    - Vérifier l’impact de la décharge sur la qualité des eaux souterraines.

    In situ à 31 mètres de profondeur, l’analyse des eaux montre une contamination par les métaux lourds (arsenic, plomb, chrome et nickel). A 450 mètres du site, il n’est pas constaté de contamination.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il de nouvelles analyses relatives à ces deux points importants ?

    La Région wallonne compte actuellement près de 2.500 sites de décharge connus. Les analyses sur site de la Spaque permettent un classement qui engendrera une priorité d’actions, c’est-à-dire la mise en place des travaux de réhabilitation appropriés.

    Ma question sera simple : quand le site dit « de la Crayère des fonds de Morvau » fera-t- il l’objet d’une réhabilitation ?






  • Réponse du 25/01/2010
    • de HENRY Philippe

    J'ai effectivement pris connaissance du dossier de la décharge dite de la Crayère des fonds de Morvau, située à Péronnes-lez-Binche.

    Suite à l'explosion de gaz survenue dans une station-service proche du site, la SPAQuE a été amenée à intervenir dans l'urgence à la demande de mon prédécesseur Benoit Lutgen et de l'honorable Membre lui-même, en tant que bourgmestre de la ville de Binche.

    En effet, au moment de l'explosion, l'honorable Membre avait évoqué l'hypothèse d'un lien entre la décharge et le gaz qui a provoqué l'explosion. La SPAQuE a immédiatement entamé des investigations en vue de vérifier cette hypothèse. De nombreuses informations lui ont été fournies à plusieurs reprises par mon collègue Benoit Lutgen et par la SPAQuE elle-même.

    Les conclusions des investigations menées sont disponibles sur le site www.walsols.be depuis de nombreux mois. A cet égard, je me permets de préciser que, selon les informations qui me sont communiquées, la profondeur des déchets se situerait à environ 24 mètres (et non pas de 35 à 40 m) et la nappe d'eau souterraine est signalée à 20 mètres au lieu de 31.

    Je rappelle que la SPAQuE maintient des installations en activité permanente sur le site afin de prévenir tout dommage environnemental, notamment par le fait de la production d'importantes quantités de biogaz à partir de la décharge.

    L'an dernier, la SPAQuE a poursuivi ses travaux sur le site « Crayère des Fonds de Morvau », notamment sur l'aspect des impacts potentiels vers les riverains du site, sur les contraintes de traitement des eaux polluées (lixiviats) et sur l'aspect de la production du biogaz.

    En janvier 2009, il a été précisé à l'honorable Membre que les informations sont rassurantes pour les habitations présentes au voisinage (Rue Albert-Elisabeth) étant donné que les analyses réalisées à proximité de ces habitations n'ont pas mis en évidence la présence de biogaz dans les points de contrôle.

    Les techniques de traitement des lixiviats ont été identifiées mais le dimensionnement exact de l'outil ne peut se réaliser qu'en condition « d'exploitation », c'est-à-dire une fois le site réhabilité. Il est en effet clairement démontré que le site présente une source importante de production de biogaz, et cela de manière totalement non contrôlée.

    En 2009, une action de « surveillance environnementale » a été exercée sur ce site. Les analyses effectuées ont montré des résultats stables par rapport aux précédentes : la production de biogaz reste abondante et on observe une légère augmentation des concentrations en polluants.

    Dans son dernier rapport d'état des connaissances sur le site, la SPAQuE conclut que la prise en compte des différents résultats enregistrés lors de ses investigations conduit le site à être classé parmi ceux devant faire l'objet d'une réhabilitation.

    Cette question est actuellement à l'étude dans mon cabinet.