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La modernisation de nos outils de lobbying en matière d'agriculture

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 646 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 05/07/2011
    • de BOLLAND Marc
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Le monde agricole flamand dispose de son propre outil de lobbying, particulièrement bien structuré et efficace, il s'articule autour d'acteurs privés et des pouvoirs publics. Cela lui permet d’être suffisamment présent en amont du processus décisionnel en la matière. Il est, en outre, particulièrement influant auprès de la commission européenne. Enfin, et c'est loin d'être anodin, il dispose d'une puissance financière et économique presque sans équivalent en Belgique.

    Lors de la discussion en séance plénière des budgets 2010 et 2011, j'ai suggéré à Monsieur le Ministre de mettre en place en Wallonie un outil de lobbying du même type, afin de nous permettre de faire entendre les spécificités de notre secteur agricole wallon de façon suffisamment forte.

    Monsieur le Ministre a-t-il pu entamer la réflexion sur ce sujet, voire a-t-il pu prendre les premières mesures dans ce sens ?

    Par ailleurs, le G20 organise un sommet de l’agriculture très important en novembre 2011. Monsieur le Ministre ne pense-t-il pas que cet évènement pourrait servir de catalyseur aux énergies dont le rassemblement est nécessaire pour mettre en place cet outil de lobbying ?
  • Réponse du 01/08/2011
    • de LUTGEN Benoît

    La Wallonie est active depuis de très nombreuses années dans les différents lieux formels ou informels où se débat l'avenir de la politique agricole commune, Le travail est réalisé à plusieurs niveaux.

    Les agriculteurs wallons sont très actifs par l'entremise de leurs organisations agricoles au travers de la plate-forme de la COPA-COGECA ou via le réseau Via Campesina ou celui de l'EMB. Des concertations et des contacts bilatéraux sont régulièrement organisés par mes services avec les différentes organisations agricoles wallonnes de façon à échanger des informations et les points de vue et adopter des prises de position concertées au niveau wallon, puis belge et européen,

    De son côté, les agents de la DGARNE, en particulier ceux du Département de la politique européenne et des affaires internationales, sont très actifs dans les différents groupes de travail mis en place au niveau européen. La présidence belge de l'Union européenne a été l'occasion de démontrer la qualité des contacts établis avec les services de la Commission et de nombreuses délégations d'autres Etats membres.

    Le travail est également entrepris pour accroître notre force de propositions ; c'est ainsi que j'ai commandité diverses études afin d'examiner l'impact de certaines options liées à la PAC actuelle et à celle qui lui succédera : couplage des aides (primes vaches allaitantes), scénarii de lissage ou de régionalisation, mise en œuvre des articles 68 et 69 du Règlement 73/2009, développement d'outils de mutualisation des risques, préfiguration budgétaire de la PAC post 2013, stratégie Bio, etc, Toutes ces études, menées par des équipes universitaires, des spécialistes ou des bureaux d'études, sont systématiquement encadrées par un comité de suivi auxquels participent les organisations agricoles, l'administration ainsi que mon Cabinet.

    Parallèlement, tant au niveau des administrations qu'au niveau ministériel, des contacts réguliers sont organisés avec la Flandre afin de déterminer la position de la Belgique dans tous les lieux officiels de décision qui existent au niveau européen, Cette concertation et ce dialogue entre les Régions sont indispensables car ils permettent à la Belgique de s'exprimer de façon forte au niveau européen comme ce fut le cas dans le cadre des conclusions du Groupe à Haut Niveau sur le lait, de la crise de l'E-coli, de la crise porcine, de la sécheresse, ... et bien sûr dans les débats qui se poursuivent sur la future PAC 2014-2020.