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Les déchets sauvages sur les berges des rivières

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 404 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 27/03/2015
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    En Wallonie, certaines berges de rivières ressemblent à de véritables décharges à ciel ouvert et cela depuis longtemps. En cause, les dépôts clandestins. Dur constat pour ceux qui veillent à la propreté des cours d'eau et de leurs abords. Difficile, voire impossible, semble-t-il de sanctionner et de prévenir efficacement ces incivilités. C'est le cas notamment en bord de Vesdre.

    Comment remédier davantage à cette problématique récurrente qu'est celle des déchets sauvages, en l'occurrence ici, aux abords de nos rivières wallonnes ?

    Je souhaiterais prendre l'exemple de la Vesdre pour illustrer ma question. D'après un riverain qui passe par là, à vélo, tous les jours sur la route qui surplombe la Vesdre, entre les communes de Verviers et de Dison ; tous les soirs, les gens viennent jeter de tout : des déchets d'ordinateur, des matelas, des briques, des carrelages ! Malheureusement et bien évidemment, la Vesdre n'est pas le seul cours d'eau dans le cas en Wallonie. En effet, sur toutes les berges isolées des regards, le risque de dépôts clandestins est plus grand.

    Certes, des initiatives sont prises pour nettoyer les bords des rivières. Des initiatives où l'on fait appel à des bénévoles pour ramasser tous les déchets qui se trouvent, le long des cours d'eau du bassin de la Vesdre. Surtout et presque seulement à l'approche de l'ouverture de la pêche, le 21 mars. Comme ce fut le cas également, ce samedi, à Walcourt, où 25 bénévoles de la société de pêche La Gaule de Pry ont nettoyé l'Eau d'Heure en prévision de l'ouverture de la saison de la pêche.

    Depuis le début de cette législature, Monsieur le Ministre a-t-il mis en ouvre de nouveaux plans d'actions ?

    De nouvelles perspectives sont-elles envisagées ? Si oui, quelles sont-elles ? Quel avenir pour la propreté au sein des abords de nos rivières ?
  • Réponse du 20/04/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Je rejoins l'honorable membre quant à dire que les déchets et dépôts sauvages sont des incivilités qui nécessitent d’être combattues avec vigueur. Je présente ce 23 avril en première lecture un arrêté qui fera passer de 50 euros à 100 euros le montant minimum des transactions en cas d’incivilités environnementales : abandon de mégots, de canettes ou de chewing-gums, en ce compris les dépôts de ceux-ci qui affecteraient les cours d’eau. Je prépare également un décret renforçant les mesures répressives nécessaires pour lutter contre les incivilités de tout type, que ce soient les déchets sauvages (les petits déchets jetés en quantités dispersées : canettes, mégots, petits emballages…) ou les dépôts sauvages (les déchets de construction, les canapés et autres objets volumineux déversés dans des endroits discrets).

    D’autre part, je présenterai prochainement au Gouvernement un plan d’action relatif à la propreté publique (Be WAPP, pour une Wallonie Plus Propre) comprenant cinq piliers. Trois piliers sont en relation directe avec le citoyen : la sensibilisation du citoyen (information), la création d’un sentiment d’adhésion (appropriation du message), la répression (agents constatateurs, amendes…). Deux autres axes se rapportent au cadre de vie : la gestion des espaces de vie (passant notamment par la réappropriation des zones de non-droit) et la gestion des infrastructures de collecte de déchets (poubelles de rue, matériel de nettoyage…). Dans le cadre de la gestion des rivières, la collaboration du Ministre Collin à ce programme sera sans nul doute d’un précieux intérêt.