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Alors que la Wallonie est secouée par une série noire de restructurations et de licenciements massifs, une menace pèse sur la pérennité des cellules de reconversion. Malgré plusieurs dizaines de milliers de reconversions professionnelles réussies, les cellules wallonnes, un dispositif avec près de 50 ans d’expertise, sont aujourd’hui menacées de disparition.

Le système existant monitoré par l’Office wallon de la formation professionnelle et de l’emploi présente en moyenne sur les dix dernières années, un taux de réinsertion à l’emploi de 67,3 % et dans 6 cas sur 10 cette réinsertion se fait en CDI. Le taux grimpe à 87,2 % en incluant les formations. Les résultats d’insertion à l’emploi concernent majoritairement des travailleuses et travailleurs de plus de 45 ans, souvent sans diplôme secondaire, parfois après 20 ou 30 ans dans la même entreprise.

Ces résultats, que nous pouvons objectiver, sont le fruit d’un accompagnement social, humain, de proximité et de solidarité, salué par tous les acteurs de terrain.

La Wallonie ne peut pas sacrifier un outil qui permet aux travailleurs de rebondir dans de bonnes conditions, uniquement parce qu’il faudrait laisser la place à des opérateurs privés dont l’objectif premier est la recherche du profit. Notre région, qui a besoin d’emplois durables, ne doit pas détruire ce qui fonctionne pour confier aux agences d’intérim le sort des travailleurs victimes de licenciements collectifs.

Les cellules de reconversion, c’est surtout de l’humain : un accompagnement personnalisé, de l’écoute, du soutien, de la dignité dans les moments difficiles.

Soutenons les cellules de reconversion pour sauvegarder l’intérêt général et barrer la route aux logiques de marché et aux intérêts privés.

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